Exposition Vermeer
Musée du Louvre du 22 février au 22 Mai 2017
En ce moment à Paris au Louvre s’est ouverte l’exposition
Vermeer elle se terminera le 22 Mai.
Outre les difficultés d’organisation de la mise en place pour accéder à la rétrospective elle-même, au
monde qui grouille sous la pyramide, à la file d’attente interminable … …. Il y
a les œuvres qui vous attendent !
La dentellière - 1669 - 1670 - Vermeer - Musée du Louvre - Paris |
12 tableaux pour observer, détailler s’émerveiller,
s’émouvoir… et comparer.
Rassembler 12 toiles de Vermeer paraît peu, c’est déjà 1/3
de la création totale du peintre. On peut imaginer la frilosité des musées
internationaux à faire sortir certaines œuvres de leur collection, les
« Vermeer » ayant tellement pris d’importance et de valeur dans le
monde de l’art. Et pourtant l’artiste était tombé dans l’oubli pour n’être
redécouvert qu’au 19ième siècle.!
La peinture de Vermeer est un art du silence, de la
discrétion, de la délicatesse. Il peint des scènes de genre certes, mais elles
racontent un monde aisé, fier de son pays, la Hollande riche et puissante qui étend ses
possessions jusqu’en Chine, Formose en passant par les Indes.
La conception de l’exposition est judicieuse, il nous est
proposé une toile du maître
-et- en regard d’autres
toiles faites par d’autres peintres sur le même thème, avec des références
identiques, au même moment, dans le même pays. Ce n’est pas un hasard, ainsi il
est juste de supposer qu’il existe une circulation des idées, des modèles, avec
une variation de réalisation selon la personnalité des peintres.
La toile « La
dentellière » a été vue, conçue et peinte par au moins 4 artistes
différents.
Nicolas Maes, Gerard
Dou, Gaspard Netscher et Johannes Vermeer.
Qu’est-ce qui distingue Vermeer des autres ? Il
individualise son œuvre, se focalise sur le geste et efface tous les détails
qui n’appartiennent pas à l’action qu’il représente… Son style pictural, que
l’on nomme peinture fine, montre, dans « La dentellière », la ténuité d’un fil tendu entre deux doigts,
les fuseaux, les couleurs.
Cette œuvre a ceci d’extraordinaire qu’elle s’observe et se
révèle comme pour une photographie, sur des profondeurs de champs différents.
De près le visiteur s’étonne de la finesse du moindre détail, de loin la coulée
de peinture rouge de l’écheveau de laine vient heurter et appeler notre regard
pour « flouter » les lignes du premier plan.
Dans un art consommé, Vermeer murmure au visiteur
émerveillé, l’instant suspendu, précieux, intime et secret
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