Préambule

Au hasard des Arts…

Un blog pour tous, pour rêver, partager une découverte, un regard, donner envie de voir, revoir, savoir, et même chercher, s’interroger, s’insurger, s’étonner, s’émerveiller…
Franchement, ces arts, quel bazar !!!

Le hasard des Arts, n’est pas véritablement un hasard, si ce n’est qu’il sera dicté par l’aléatoire
du livre que j’aurai lu,
du film que j’aurai vu,
de l’expo que j’aurai découverte
de l’émotion que j’aurai ressentie pour un poème, une toile, une sculpture...

Et que sais-je encore ?
Nous allons découvrir et partager, tout cela ensemble.
Des évènements dictés par l’actualité, mais aussi par la découverte ou la redécouverte d’un artiste, d’une œuvre.


Je vous livrerai ainsi le fruit de mes réflexions, de mes engagements, et de mes combats …

lundi 6 mars 2017

Exposition Vermeer Musée du Louvre jusqu'au 22 Mai 2017 - La dentellière



Exposition Vermeer
Musée du Louvre du 22 février au 22 Mai 2017

En ce moment à Paris au Louvre s’est ouverte l’exposition Vermeer elle se terminera le 22 Mai.
Outre les difficultés d’organisation de la mise en place pour accéder à la rétrospective elle-même, au monde qui grouille sous la pyramide, à la file d’attente interminable … …. Il y a les œuvres qui vous attendent ! 

La dentellière - 1669 - 1670 - Vermeer - Musée du Louvre - Paris

12 tableaux pour observer, détailler s’émerveiller, s’émouvoir… et comparer.
Rassembler 12 toiles de Vermeer paraît peu, c’est déjà 1/3 de la création totale du peintre. On peut imaginer la frilosité des musées internationaux à faire sortir certaines œuvres de leur collection, les « Vermeer » ayant tellement pris d’importance et de valeur dans le monde de l’art. Et pourtant l’artiste était tombé dans l’oubli pour n’être redécouvert qu’au 19ième siècle.!

La peinture de Vermeer est un art du silence, de la discrétion, de la délicatesse. Il peint des scènes de genre certes, mais elles racontent un monde aisé, fier de son pays, la  Hollande riche et puissante qui étend ses possessions jusqu’en Chine, Formose en passant par les Indes.

La conception de l’exposition est judicieuse, il nous est proposé une toile du maître
-et-  en regard d’autres toiles faites par d’autres peintres sur le même thème, avec des références identiques, au même moment, dans le même pays. Ce n’est pas un hasard, ainsi il est juste de supposer qu’il existe une circulation des idées, des modèles, avec une variation de réalisation selon la personnalité des peintres.
La toile « La dentellière » a été vue, conçue et peinte par au moins 4 artistes différents.
 Nicolas Maes, Gerard Dou, Gaspard Netscher et Johannes Vermeer.

Qu’est-ce qui distingue Vermeer des autres ? Il individualise son œuvre, se focalise sur le geste et efface tous les détails qui n’appartiennent pas à l’action qu’il représente… Son style pictural, que l’on nomme peinture fine, montre, dans « La dentellière », la ténuité d’un fil tendu entre deux doigts, les fuseaux, les couleurs.
Cette œuvre a ceci d’extraordinaire qu’elle s’observe et se révèle comme pour une photographie, sur des profondeurs de champs différents. De près le visiteur s’étonne de la finesse du moindre détail, de loin la coulée de peinture rouge de l’écheveau de laine vient heurter et appeler notre regard pour « flouter » les lignes du premier plan.

Dans un art consommé, Vermeer murmure au visiteur émerveillé, l’instant suspendu, précieux, intime et secret

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