Préambule

Au hasard des Arts…

Un blog pour tous, pour rêver, partager une découverte, un regard, donner envie de voir, revoir, savoir, et même chercher, s’interroger, s’insurger, s’étonner, s’émerveiller…
Franchement, ces arts, quel bazar !!!

Le hasard des Arts, n’est pas véritablement un hasard, si ce n’est qu’il sera dicté par l’aléatoire
du livre que j’aurai lu,
du film que j’aurai vu,
de l’expo que j’aurai découverte
de l’émotion que j’aurai ressentie pour un poème, une toile, une sculpture...

Et que sais-je encore ?
Nous allons découvrir et partager, tout cela ensemble.
Des évènements dictés par l’actualité, mais aussi par la découverte ou la redécouverte d’un artiste, d’une œuvre.


Je vous livrerai ainsi le fruit de mes réflexions, de mes engagements, et de mes combats …

samedi 24 décembre 2016

Rembrandt et Saenredam



 Le portrait du prédicateur de Rembrandt et le Choeur de l'église de Saint-Bavon Saenredam

Et si ... on parlait de la peinture des Pays-Bas du 17ième siècle ?
Pour ce faire, d’abord un peu d’histoire, car l’histoire des Pays-Bas s’ancre avec celle de sa peinture.
En 1848 le traité de Münster officialise la scission des Pays-Bas espagnols dans lequel ce qui est à peu près la Hollande d’aujourd’hui devient indépendante avec un rite protestant, quand « l’à peu près » Belgique actuelle reste sous tutelle espagnole avec un rite catholique.

La toile de 1641 « Le portrait du prédicateur » peinte par  Rembrandt, maintenant à la Gemäldegalerie de Berlin, montre un pasteur qui désigne à son épouse une livre posé sur une table. Il pourrait s'agir de la première impression de la Bible de 1637. Elle est éditée par les frères Elzévier validée par les pasteurs de Genève et fut utilisée par les premiers réformés Jean Calvin et Théodore de Bèze. Cette version se fonde sur le « Texte Reçu » établi par Erasme à partir des originaux hébreux et grecs respectivement pour l’Ancien et le Nouveau Testament

Le portrait du prédicateur -  Rembrandt - 1641 - Gemäldegalerie - Berlin


Je mettrai cette toile en parallèle avec « le Chœur de l’église de Saint-Bavon à Haarlem » peinte par Saenredam en 1630, exposée au Louvre. On voit à l’intérieur d’une église de style gothique, le tombeau fictif d’un évêque. Pourquoi ? Je reprendrai, pour éclairer la présence de ce tombeau,  l’analyse d’un article édité par le musée du Louvre : « Il s'agit de célébrer la vertu de ces évêques de Hollande qui n'ont plus de pouvoir officiel (sans mitre et sans crosse) mais qui continuent d'honorer la Foi divine. Une toile, sans doute, pour satisfaire un commanditaire de la communauté catholique de Haarlem communanté, qui reste encore très importante malgré la Réforme », mais également pour souligner que chacun possède librement le choix de son culte.

Le chœur de l'église de Saint-Bavon - 1630 - Saenredam - Louvre


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