Préambule

Au hasard des Arts…

Un blog pour tous, pour rêver, partager une découverte, un regard, donner envie de voir, revoir, savoir, et même chercher, s’interroger, s’insurger, s’étonner, s’émerveiller…
Franchement, ces arts, quel bazar !!!

Le hasard des Arts, n’est pas véritablement un hasard, si ce n’est qu’il sera dicté par l’aléatoire
du livre que j’aurai lu,
du film que j’aurai vu,
de l’expo que j’aurai découverte
de l’émotion que j’aurai ressentie pour un poème, une toile, une sculpture...

Et que sais-je encore ?
Nous allons découvrir et partager, tout cela ensemble.
Des évènements dictés par l’actualité, mais aussi par la découverte ou la redécouverte d’un artiste, d’une œuvre.


Je vous livrerai ainsi le fruit de mes réflexions, de mes engagements, et de mes combats …

samedi 3 septembre 2016

Le goût - Une gravure d'Abraham Bosse (17° siècle)

Le goût - Une gravure d'Abraham Bosse (17° siècle)

Le goût - Abraham Bosse - 1638 -  Bnf -


Et si aujourd’hui on parlait d’un graveur du 17ième siècle. Abraham Bosse
Son œuvre, aujourd’hui, se trouve en grande partie à la Bnf, il réalise des compositions à l’eau forte et constituent un large témoignage de l’époque Louis 13… A.Bosse dessine, reproduit, dépeint toute la culture et l’art de vivre de son temps dans plusieurs séries comme les cinq sens, les métiers, les saisons, les quatre âges de l’homme pour ne citer qu’eux...

La gravure « le goût », au musée des Beaux-Arts de Tours, expose les plaisirs de table de l’époque, ses modes alimentaires, et celles des bonnes manières. Dans cette atmosphère raffinée, on note des couteaux à bouts ronds posés près d’assiettes plates sans doute en métal et non en faïence ou porcelaine.
La fourchette concave n’existe pas encore, celle en usage aux dents droites sert à piquer les aliments et n’entre pas dans la bouche contrairement à la cuillère.  
3 serviteurs officient pour subvenir aux besoins de ce couple. On apporte un melon sur un plateau d’argent, sur la table un artichaut posé sur un réchaud… L’homme assis à table, un aristocrate sans nul doute, boit un vin clairet, c’est le summum de la qualité et du bon genre surtout quand il est coupé d’un peu d’eau.
Madame effeuille du bout des doigts un artichaut… Surprenant, car aux 16ième et 17ième siècles ce légume porte une connotation sexuelle, et les dames bien nées doivent se garder de consommer un tel mets…
Dans le « Roman Bourgeois » d’Antoine Furetière, celui-ci fait dire à l’une de ses héroïnes « il n’est que trop vrai que le monde est bien perverti ; quand nous étions filles,[…]. Si quelqu’une de nous eut mangé des asperges ou des artichauts on l’aurait montrée du doigt ; mais les filles d’aujourd’hui sont presque aussi effrontées que des pages de cour. »
Ainsi, A.Bosse n’oublie pas que la gourmandise est un péché capital, il conduit à d’autres excès que peut-être la gravure cherche à nous suggérer…

Le goût - Abraham Bosse (version colorée)

Des propos inspirés par la réflexion de Florent Quellier dans son livre « Gourmandise,  histoire d’un péché capital ».


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