Et si aujourd’hui on
parlait peinture ?
Les Vierges de Marcovaldo et Cimabue
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| La Vierge ou la Madone del Bordone - 1261 - Coppo di Marcovaldo |
Peinte à tempera pour l'Ordre des Servites de Marie - 225cmx125cm - Basilique de Sienne
L’art pictural a accompagné les hommes depuis leur origine…
L’art pariétal des premiers hommes, la peinture murale à fresque, et puis la
peinture mobile sur petits panneaux de bois : du peuplier en Italie, du
chêne dans les pays du Nord, et puis encore la peinture sur les vitraux, les
livres tous supports imaginables et possibles…
Chez les Primitifs Italiens au 13ième
siècle, les Vierges décorent les lieux saints… Celle de Marcovaldo de 1261 dans
la basilique San Clemente de Sienne ou en 1275 La Maesta de Cimabue à l’origine
dans l’église San Francesco de Pise aujourd’hui au Louvre…
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| La Maesta - 1275 - Cimabue |
Peinte à tempera et à l'or - 385cmx223cm - Louvre
Qu’ont-elles en commun ?
Ces peintures sur panneau de bois
de peuplier sont immenses, plus de 2m sur l pour l’une et 3m sur 2 pour
l’autre…
La Vierge est présentée en majesté,
son fils sur les genoux. Sa position est hiératique elle trône nous faisant
face entourée d’anges, afin de que l’on
comprenne que ce qui est peint relève du sacré.
Le tableau décrit un monde qui
n’est pas le nôtre, hors de notre réalité.
Il est hagiographique il appartient
au monde des Saints.
Une impression d’ensemble renforcée
par l’usage de la couleur d’or et nous conduit à penser que nous sommes dans le
monde divin.
Dans les deux représentations,
observons que les proportions et la perspective ne sont pas encore maîtrisés ou
respectés. Voyez les drapés dorés à l’or, les plis complexes du vêtement de
Marie, marquant encore toute l’influence de la sculpture.
L’enfant a le geste de bénédiction, dans le visage la trace de maturité
qui annonce sa mission et son destin….
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